Sur la place de Taparto (Antioquia, Colombie), après le spectacle joué à l’école, on boit un verre en jouant aux cartes… 4 fillettes de l’écoles nous approchent, nous regardent jouer, posent des questions. Alors je commence à discuter avec elles. Petit à petit, les miens quittent la table et je me retrouve avec un grand groupe de mômes… les questions fusent. Sur le spectacle puis sur les mots français (Simon et son copain Tristan qui est avec nous leur ont dit que “bonjour” se disait “spinkisou” en français ☺). Suivent les prénoms : les équivalences : Juan=Jean, Marcela=Marcelle, etc… ça rigole sec… alors vient Santiago. Je leur réponds qu’il me semble que c’est Saint Jacques (San Tiago) et je précise “celui de l’Eglise.”
Alors, l’un d’eux me demande: “est ce que tu crois?”
Avant de répondre, je renvois la question : est ce que vous croyez?
En cœur : “oui, bien sûr, moi je suis catholique, moi, témoin de Jehova, moi évangéliste,…” puis quelques voix s’élèvent pour dénoncer: “lui, il ne croit pas”… éclats de rires.
“Lui” rougit, se défend, se justifie. “N’importe quoi… bien sûr que je crois” le calme revient… et de nouveau, s’adressant à moi: “est ce que tu crois ?”
“Non, je ne crois pas”.
“Oooooooh”
“J’ai cru pendant des années parce que c’est ce qu’on m’enseignait. Ensuite j’ai réalisé que je ne croyais pas. On est libre non ?”
…